L’origine des chiens de type terrier
L’histoire des terriers, notamment celle du Jack Russell, est un mélange de mythes et de vérités, la question de savoir où finit la légende et où commence la vérité fait toujours l’objet de discussions entre les fans de la race.
Les faits
Il est certain que les chiens de type terrier existaient en Europe, au moins depuis le 6e siècle, dans les îles britanniques. L’Angleterre peut être considérée comme le lieu de naissance des terriers. Les aristocrates les appréciaient particulièrement car ils chassaient les rongeurs. Or, les rats et les souris étaient présents en grande quantité dans les cachots et les sous-sols humides. La fonction principale de ces chiens était de contrôler les populations de rongeurs ai sein de la bâtisse du maître.
Les terriers étaient aussi utilisés pour chasser les prédateurs – renards, fouines et blaireaux – dans les élevages de volailles. Pour faire face à cette tâche, le chien devait posséder un certain nombre de caractéristiques particulières : petite taille, agilité, ne pas avoir peur de poursuivre la bête dans son trou, la menacer, voire la déchiqueter si nécessaire.
Le nom « terrier » vient du mot latin « terra » qui signifie « terre ». C’est sa capacité unique à travailler sous terre, dans un terrier, qui a fait des Jack Russell des chiens de type terrier.
À l’origine, tous les terriers étaient donc des chiens de petite taille pour pouvoir ramper dans les tanières de renard, au pelage rêche et à la queue non coupée. Ils étaient des chiens de travail, ce terme signifiant une utilisation purement utilitaire des chiens de cette race pour tout besoin humain, qu’il s’agisse de chasse, de garde, de troupeau, … Les terriers blancs étaient rares et considérés comme porteurs de tares car les éleveurs associaient cette couleur à la présence de défauts innés comme la surdité ou la stérilité.
L’apparition de la couleur blanche
Mais alors d’où vient la couleur blanche dominante des Jack Russell ? Une des versions les plus courantes est liée à la pratique de la chasse, notamment la chasse aux renards qui est devenue très populaire dans les années 1700 comme forme de divertissement de la noblesse. Ils utilisaient des chiens de chasse, dont la tâche était d’attraper et de tuer la bête. Cependant, si le renard se blottissait dans un trou, les chiens ne pouvaient pas le faire sortir. Les terriers étaient alors appelés, ils entraient dans le trou et en chassaient le prédateur. Pour que les chasseurs différencient facilement de loin l’animal chassé du chien, ils ont privilégié la couleur blanche pour les chiens de type terrier. Cependant, cette théorie semble douteuse car le terrier blanc devait ressortir sale du trou et ne plus être vraiment reconnaissable par sa blancheur.
Il existe une autre version liée aux combats de chiens, très appréciés dans l’Angleterre du milieu du 18e siècle. Il existait plusieurs sortes de compétitions : combats entre chiens, entre chien et taureau, entre chien et singe et même entre chien et humain ! Dans la plupart des cas, les animaux étaient tués ou mutilés. Dans ces combats, les Bulldog représentaient l’incarnation même du diable, forts, sans peur et assoiffés de sang. Il y avait également des spectacles où des terriers attrapaient et tuaient des rats et des blaireaux. La chasse aux rats se déroulait au fond d’une petite fosse où étaient concentrés les rongeurs. Quant aux blaireaux, ils étaient placés dans le tonneau et devaient être sortis par le terrier. De nombreuses races de chiens se mélangeaient lors de ces jeux : les Bulldog pour leur agressivité et leur brutalité, les Lévrier pour leur vitesse, les Beagle pour leur odorat, les Corgi pour leur intelligence, … C’est probablement de cette manière que la couleur blanche est apparue dans les terriers et a fini par donner les Jack Russell.